A l’aide de quelques branches, quelques mots et quelques images, je souhaitais évoquer la vie de Nelson Mandela, un grand homme qui aurait eu 100 ans aujourd'hui. C'est une manière originale de lui rendre hommage et de vous montrer comment une Mind Map (carte mentale en français) peut, à elle seule, présenter la biographie du personnage.
Confucius a dit : « Une image vaut mieux que mille mots ». Si c’est le cas, que vaut réellement une Mind Map préparée avec soin. C’est en quelque sorte une image enrichie que je vous propose de découvrir dans cet article. Certes, elle contient des mots mais assez peu et ils ont tous été choisis avec une attention et une précaution particulière afin d’être lu et compris de la manière la plus universelle possible. Elle contient également quelques pictogrammes qui viennent renforcer le message. Les Mind Maps étant relativement personnelles, il est délicat de communiquer de manière efficace sans un effort supplémentaire pour choisir et ordonner chacun des éléments qui seront interprétés différemment par chaque lecteur. Il faut également soigner la présentation finale, en proposant un graphisme plaisant et cohérent. Grâce aux fonctionnalités du logiciel de Mind Mapping iMindMap, je peux atteindre un niveau de créativité et de finition qu'aucun autre logiciel ne peut offrir.
Mais pensez-vous qu’une telle Mind Map soit simple à réaliser ? Oh que non ! Si le message est clair (enfin je l'espère), c'est parce qu'il a été préparé avec minutie, après avoir répondu à de nombreuses interrogations et subi de multiples modifications. C'est en se mettant dans la peau du lecteur qui n'est pas habituellement confronté à ce genre de support que l'on se donne des chances d’être compris. Il faut vérifier et recouper les sources afin d’être le plus correct possible (sans jamais être vraiment à l'abri d’une erreur). Il faut choisir les éléments importants et laisser de côté les détails. Il faut classer, ordonner et placer chaque branche pour construire une histoire cohérente (qui commence conventionnellement en haut à droite et qui se lit dans le sens des aiguilles d’une montre). Le Mind Mapping est une technique très efficace dans beaucoup de domaines, pour couvrir divers besoins. L'asbl Dessine-moi une idée aide les enseignants et les autres personnes du monde éducatif au travers diverses formations. Rédiger une biographie est un bel exemple d'application. Mais utiliser un centre, des branches, des mots clés et des pictos pour atteindre l'objectif n’est pas si évident que cela. C'est un travail qui nécessite une maîtrise globale du processus de Mind Mapping qui inclut des compétences en conceptualisation et en structuration de l’information. Cela dépasse le cadre de la création d'un schéma irradiant.
Avec cette Mind Map, je pense avoir identifié, organisé et représenté les moments forts de la vie de Nelson Mandela. Si la structure proposée est correcte et complète, tant sur le fond que sur la forme, il doit être possible de mémoriser, reconstruire mentalement et présenter (sans support) la biographie du chef d'État. Afin que vous puissiez vous rendre compte du travail de synthèse réalisé, je vous invite à parcourir, simultanément ou à la suite, la Mind Map et le texte complet qui décrivent la vie de Nelson Mandela. J'ai mis en évidence, dans le texte, les différents concepts clés qui sont repris sur la carte pour mieux identifier la démarche.
Excellente lecture.
Philippe PACKU
Biographie de Nelson Mandela (Mind Map)
Biographie de Nelson Mandela (texte)
Nelson Rolihlahla Mandela, dont le nom du clan tribal est « Madiba », est né à Mvezo en 1918, dans l'ancien Bantoustan, en Afrique du Sud. Après avoir suivi et réussi des études de droit à l'Université du Witwatersrand de Johannesburg, il entre à l'ANC (l'African National Congress) pour y mener une lutte contre la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation raciale envers les « noirs » menée par celle-ci. Très vite, il devient l’un de ses principaux leaders et mène des campagnes non-violentes contre les lois de l'Apartheid instaurées par le gouvernement du Parti national.En 1960, notamment encouragé par l'ANC, des manifestants se rassemblent à Sharpeville pour protester contre certaines lois du régime en place. Le rassemblement tourne au drame lorsque la police ouvre le feu et tue plusieurs dizaines de personnes.
Le gouvernement ayant interdit l’ANC à la suite du massacre, Mandela décide de poursuivre la lutte clandestinement et de prendre les armes. Il met en place des actions de sabotages et de grève générale, afin d’entretenir la guérilla. Mais cette lutte lui vaudra d'être arrêté par la police sud-africaine en 1962, puis en 1963 et finalement condamné à la prison à perpétuité pour sabotage, trahison et complot, avec travaux forcés en 1965.
Il sera incarcéré pendant 27 ans, d’abord sur l'île de Robben au large du Cap, puis à la prison Pollsmoor et enfin dans une résidence surveillée, aux abords de la prison Victor Verster de Paarl. Partout dans le pays, les soutiens se font de plus en plus nombreux, jusqu'à ce que le prisonnier finisse par recevoir un appui international et quasi unanime. Nelson Mandela est finalement libéré le 11 février 1990, sous la présidence de Frederik De Klerk.
Dès son arrivée au pouvoir, De Klerk avait amorcé l’abandon du régime de l'apartheid (abolit en 1991) et légalisé l'ANC. Avec Nelson Mandela, il négocie sur le sort du pays. Afin d’honorer les efforts des deux hommes pour mettre fin à l’apartheid, ils reçoivent conjointement le prix Nobel de la Paix en 1993. Ils s’accordent alors sur un gouvernement multiracial démocratique et les premières élections présidentielles donnent le pouvoir à Mandela. Celui-ci devient le premier président noir de l’Afrique du Sud le 27 avril 1994 et se retire de la vie politique cinq ans plus tard, après son seul mandat.
Impliqué par la suite dans plusieurs associations de lutte contre la pauvreté ou le sida, il demeure une personnalité mondialement écoutée au sujet des droits de l'Homme. Il joue également un rôle diplomatique et prend position sur de nombreux sujets liés à l'actualité nationale et internationale, en s’opposant, par exemple, à l'attaque des États-Unis contre l'Irak.
Mais sa santé décline. Après un cancer de la prostate, il souffre d’une infection pulmonaire chronique probablement liée à ses nombreuses années d’emprisonnement. Fatigué, il décède finalement à son domicile de Johannesburg le 5 décembre 2013. Il avait 95 ans. Il est inhumé quelques jours plus tard dans le village de Qunu à la suite d’une cérémonie officielle d'hommage et de funérailles nationales.
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